Motion : Cette Assemblée estime que l’Ukraine a besoin d’un front culturel.
Pourquoi cette motion, et pourquoi maintenant?
L’idée d’un front culturel — parfois présentée par ses propres partisans comme une « offensive culturelle » (культнаступ) — est devenue l’un des concepts les plus débattus et contestés dans la sphère culturelle ukrainienne.Écrivains, artistes, linguistes, intellectuels publics et acteurs civiques y voient un appel à faire de l’art, de la culture quotidienne et de la parole publique des armes de résistance et des formes de défense symbolique en temps de guerre.
D’autres craignent que cette approche ne transforme l’art et la vie quotidienne en champ de bataille — convertissant la liberté créatrice et la communication ordinaire en instruments de propagande et de contrôle. Certains redoutent également que ce front culturel, en Ukraine comme à l’étranger, ne finisse parfois par frapper moins la Russie que la diversité propre à l’Ukraine, pays multiethnique, multilingue et multiculturel.
Ce débat n’a rien d’abstrait.Il touche aux fondements civiques et moraux les plus profonds de l’Ukraine et façonne des choix quotidiens : la manière dont nous parlons, ce que nous lisons, ce que nous estimons pouvoir dire publiquement. C’est précisément pour cela que la motion doit être examinée directement et ouvertement aujourd’hui.
Qu’est-ce qu’un débat de style oxfordien?
Le débat oxfordien est une grande tradition démocratique d’argumentation libre, vive et structurée, que nous introduisons aujourd’hui à Odessa.Il ne commence pas par un thème général, mais par une motion : une proposition claire et reconnaissable que la moitié des intervenants doit soutenir, et l’autre moitié contester.
La motion n’exprime pas les convictions des organisateurs : c’est un instrument analytique.Elle oblige chaque camp à défendre une idée concrète telle qu’elle existe dans la vie publique — et non telle qu’on la réécrirait dans un séminaire académique.
Dans notre cas, la motion invite les partisans du front culturel à définir et défendre la notion qu’ils ont eux-mêmes largement mise en avant — celle de « front culturel » ou d’« offensive culturelle ».La question n’est pas : « Comment définir la culture ? »La question est : Comment les défenseurs du front culturel le définissent-ils — et peuvent-ils en répondre dans un débat ouvert ?
En présentant leurs arguments, les deux équipes diront ce qu’elles pensent être un front culturel, d’où vient cette idée, pourquoi l’Ukraine pourrait ou non en avoir besoin, contre qui ou contre quoi elle se dirige, et quel rôle elle peut jouer pour le pays.
Les débats oxfordiens nous aident à distinguer idées et personnes, arguments et identités — une compétence cruciale pour toute société démocratique sous pression.
Pourquoi débattre?
Nous, Cosmopolites, pensons que les grandes questions auxquelles les Ukrainiens sont confrontés aujourd’hui ne doivent pas être tranchées par des slogans, des décrets, des règles imposées d’en haut ou des certitudes morales privées — pas davantage qu’elles ne doivent dégénérer en affrontements stériles.
Elles doivent être discutées ouvertement : avec intensité, passion, parfois vigueur — mais toujours de bonne foi, dans un esprit de respect, de curiosité et de confiance civique.
Nous affirmons que le désaccord peut unir plutôt que diviser.En un temps de polarisation croissante, l’argumentation honnête — fût-elle ardente — peut renforcer la confiance et la solidarité civique.Nous ne quitterons peut-être pas la salle d’accord, mais nous la quitterons en nous comprenant mieux.
Quelles que soient les opinions avec lesquelles nous entrons ou sortons du débat, nous sommes unis par un objectif commun : exprimer le véritable esprit de la volonté ukrainienne de liberté.Cet esprit se manifeste avant tout dans notre capacité à débattre des questions les plus difficiles aux moments les plus éprouvants.
Nous vous invitons chaleureusement à participer — en personne à Odessa ou en ligne.
Participants confirmés
Le débat sera précédé d’exposés sur les guerres culturelles en perspective comparative :
Alexander Morrison (Professeur d’histoire à l’Université d’Oxford ; Oxford)évoquera les guerres linguistiques et culturelles dans l’espace post-soviétique et d’autres contextes postcoloniaux.
Anastasia Piliavsky (Reader in Anthropology & Politics, King’s College London ; Fondatrice de Cosmopolis, Odessa & Cambridge)parlera des guerres culturelles aux États-Unis et en Ukraine.
En raison des pressions exercées sur certains invités, nous annoncerons la composition des équipes plus près de la date du débat.Restez attentifs — cette page sera mise à jour.
© 2025 Ukrainian Cosmopolis, tous droits réservés
Ukrainian Cosmopolis opère en Ukraine sous l’égide de l’ONG « Odesa Vilnyi Universytet » (numéro d’enregistrement 38227510), et à l’international par l’intermédiaire de Ukrainian Cosmopolis Ltd, une organisation britannique à but non lucratif constituée sous la forme d’une company limited by guarantee. Tous les fonds soutiennent les programmes culturels et civiques d’Ukrainian Cosmopolis en Ukraine.
Textures fournies par Odessa
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+38 063 487 70 13 (WhatsApp; Viber)
Ukrainian Cosmopolis Ltd124 City RoadLondonEC1V 2NX United Kingdom
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